Le projet d’un traité instaurant une Zone de libre-échange continentale (ZLEC) en Afrique, est devenu chose réelle depuis ce mercredi 21 mars, suite à la signature de cet accord par 44 pays du continent, lors d’un sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA) à Kigali (Rwanda).
Actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent. L’UA estime que l’élimination progressive des droits de douane entre membres de la ZLEC permettra d’augmenter de 60% les échanges commerciaux intra-africains d’ici à 2022.
Le texte signé hier crée donc une zone commerciale de libre-échange, afin d’élargie le marché africain, et de dynamiser le développement économique du continent noir.
Parmi les gros signataires, l’on retrouve le Maroc, qui a récemment fait son retour au sien de l’UA, et s’intéresse depuis, à l’émergence économie de l’Afrique.
Dans un message adressé à ses paires à Kigali, et dont lecture a été donnée par le Chef du gouvernement marocain, le Roi Mohammed VI a salué une «démarche pragmatique pour Afrique intégrée», assurant que le lancement de la ZLEC constitue un jalon crucial dans le développement multiforme de l’Afrique.
Cette zone « prolonge et conforte » les nombreuses mesures prises par les pays respectifs, en faveur du commerce intra-africain, et «catalysera les investissements, stimulera la croissance économique, développera les interconnections continentales et apportera un dynamisme nouveau à l’intégration en Afrique», a ajouté le roi.
Le Nigeria, l’une des premières économies du continent, est sans doute le grand absent lors de la cérémonie de signature de l’accord de la ZLEC. Son président, Muhammadu Buhari avait décidé de ne pas faire le déplacement à Kigali, afin de «donner plus de temps aux consultations» dans son pays, où l’accord suscite une certaines résistances.
Mais le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat s’est montré optimiste en ce qui concerne les pays «qui hésitent encore» à rallier ce projet, et espère que ces derniers vont signer le traité, notamment lors du prochain sommet de l’UA prévu pour Juillet prochain en Mauritanie.