« Plan Takkal », plan d’urgence pour la restructuration du secteur énergique sénégalais, se trouve enfin dans sa phase terminale. En effet le Sénégal vient de bénéficier d’une enveloppe de 57 milliards de FCFA (125 millions de dollars) des bailleurs de fonds pour finaliser le financement du Plan Takkal et remédier de ce fait au grand déficit de la production d’électricité qui entrave l’économie du pays. Le Sénégal peut remercier la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement, la Chine et le Fonds de développement de l’énergie, qui ont tous participé activement au financement de ce plan d’urgence. Avec ce financement le Sénégal se procurera des groupes électrogènes conteneurisés, entamera la construction d’une nouvelle centrale de production, une location temporaire de centrales mobiles et procéder à la réhabilitation de l’infrastructure existante. Ceci serait un grand ouf de soulagement pour le gouvernement sénégalais qui avait fait de la restructuration du secteur de l’énergie une de ses priorités en vue de pallier à ce grave déficit de la production d’électricité qui se traduit par de fréquents délestages et une activité économique au ralentie. Pour sa part le ministre sénégalais de l’Industrie et des Mines, Abdoulaye Bladé a confessé l’impact de ses récurrents délestages sur l’économie sénégalaise qui en a vu son taux de croissance régressé de 1,4 point alors que la performance normale tourne autour de 4%. Par ailleurs la demande urbaine est en perpétuelle croissance, environ 1000 MW, surpasse la production des centrales électriques obsolètes qui est de 550MW. De plus la récente hausse des coûts de pétrole et l’incapacité de la Société nationale d’électricité à s’approvisionner suffisamment en fuel pour faire tourner ses centrales n’avaient guère arrangé la situation. C’est dire ô combien cette enveloppe est salutaire.