Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé en fin de semaine dernière, la reprise prochaine de son programme de financement avec le Tchad, qui en avait été privé à cause des arriérés de ses dettes.
Fin juin dernier, le conseil d’administration du FMI avait approuvé un accord triennal de 312,1 millions de dollars au profit du Tchad. Aussitôt, un premier décaissement de 48,8 millions de dollars avait été autorisé.
Mais le Fonds avait décidé après de suspendre le déblocage de la deuxième tranche, et l’a conditionné à la résolution des différends entre N’djamena et ses entreprises créancières, notamment la société Glencore.
Dans son communiqué publié vendredi dernier, l’institution de Bretton Woods explique que sa décision de reprendre le programme de financement du Tchad, est motivée par l’accord conclu entre l’Etat tchadien et un groupe de créanciers dont la société Glencore et 4 autres banques. Cet accord porte sur la restructuration d’un milliard de dollar de dette de l’Etat tchadien envers ces entreprises.
Ledit accord prolonge l’échéance de la dette et offre une période de grâce d’environ deux ans au gouvernement tchadien, pour le paiement d’une dette qui a absorbé la majeure partie des bénéfices pétroliers du pays.
Ainsi donc, le FMI débloquera prochainement 50 millions de dollars au titre de la deuxième tranche de son programme de financement avec le Tchad.
Dimanche, le ministre tchadien des Finances et du Budget, Abdoulaye Sabre Fadoul, a annoncé que cette décision du FMI a «ouvert la voie» au décaissement des appuis budgétaires de la Banque mondiale et de l’Union européenne pour le Tchad, soit un total de 80 milliards FCFA au titre de l’exercice 2017.