Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a mis sur place le 12 avril dernier, un comité regroupant des experts du ministère des Finances et de la banque offshore Libyan Foreign Bank (LFB) qui aura pour mission le recouvrement des prêts accordés par l’ancien régime du défunt Mouammar Kadhafi, à plusieurs pays africains.
Ce comité devrait coordonner ses actions avec d’autres institutions du pays afin d’accélérer le recouvrement ces prêts, en utilisant «tous les moyens juridiques et diplomatiques possibles».
Le Conseil national de transition (CNT), une autorité politique de transition créée en 2011 à l’issue du renversement de Kadhafi par une insurrection populaire, avait estimé les actifs libyens en Afrique (investissements, actifs immobiliers, comptes bancaires, prêts etc.), à environ 35 milliards de dollars.
L’offensive libyenne pour le recouvrement des prêts servis par Kadhafi à des pays africains, intervient à un moment où les caisses de l’Etat libyen se vident à un rythme inquiétant, en raison notamment de la baisse des revenus issus des exportations du pétrole.
Pour faire pression sur les autorités libyennes, des milices armées ferment souvent des terminaux pétroliers, occasionnant régulièrement des baisses de la production libyenne du brut.
Le déficit budgétaire de la Libye a atteint 4 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2017, selon les dernières statistiques publiées par la Banque centrale nationale.