L’Angola vient de solliciter officiellement l’assistance technique du Fonds monétaire international (FMI), pour mettre en œuvre un nouveau programme de réformes économiques destiné à relancer l’économie du pays.
Selon un communiqué du ministère angolais des Finances en fin de semaine dernière, l’accord qui sera conclu avec le FMI aidera à améliorer la «crédibilité extérieure» de l’Angola, avec un impact positif sur sa capacité à attirer les investissements directs étrangers. Cet accord est intitulé Instrument de Coordination Politique (ICP).
La demande d’assistance concerne précisément un «programme de stabilisation macroéconomique» lancé par le nouveau gouvernement de Luanda, a tenu a précisé le ministère des Finances.
Deuxième producteur africain du pétrole brut, l’Angola a vu son économie sombrer dans la récession en 2016, dans le sillage de la chute des prix de l’or noir. Mais ce vaste pays d’Afrique australe s’est jusqu’ici refusé toujours à toute aide financière de la part de l’Institution de Breton Woods.
Le nouveau président angolais, Joao Lourenço, a promis de lancer des réformes structurelles visant à stabiliser les finances publiques et à diversifier une économie largement dépendante des hydrocarbures, et minée par la prédation du clan de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos, qui a dirigé le pays d’une poigne de fer pendant 38 ans.
Selon le FMI, l’économie angolaise devrait croître de 2,25% en 2018 contre 1% en 2017, avant d’atteindre 5% à moyen terme, grâce à «un système de change plus efficace et à une plus grande disponibilité de devises favorisée par le prix plus élevé du pétrole».
Le 20 avril dernier, le secrétaire d’Etat angolais à l’économie, Neto Costa avait annoncé, à l’occasion de la conférence des investisseurs organisée à Washington par la Banque mondiale, que le pays envisageait une renégociation de sa dette publique extérieure qui s’élève à 38,06 milliards de dollars, soit 62,8% du produit intérieur brut (PIB) à fin 2017.