Le Kenya a procédé ce dimanche, au lancement d’un programme pilote qui devait lui permettre d’exporter son pétrole brut extrait dans le nord de son territoire.
Ce programme pilote prévoit l’acheminement par camions de quelque 2.000 barils par jour depuis les puits de pétrole situés près de Lokichar, dans le comté du Turkana, vers le port de Mombasa, à plus de 1.000 kilomètres de là.
Ce programme a été retardé d’un an, en raison de désaccords sur le partage des futurs revenus pétroliers. Le président Uhuru Kenyatta a récemment annoncé qu’un accord avait été trouvé sur ce point, prévoyant 75% pour le gouvernement national, 20% pour le comté du Turkana et 5% pour les communautés locales.
La découverte de pétrole au Kenya a été annoncée en 2012 par la société britannique kényane Tullow, qui est également chargée de l’exploitation. Les réserves exploitables dites «probables» sont estimées à 560 millions de barils.
Le programme pilote lancé hier va durer deux ans, le temps notamment de comprendre comment les réservoirs naturels réagissent à une exploitation plus importante.
Pour l’heure, précise le secrétaire d’Etat en charge du Pétrole, Andrew Kamau, la première exportation est loin d’être imminente, car l’appel d’offre pour la première cargaison de pétrole n’a pas encore été lancé. « Nous allons transporter 2.000 barils par jour par la route, alors qu’un cargo a une capacité de 400.000 barils », a-t-il fait remarquer.
La production de brut kényan n’atteindra son rythme de croisière qu’après la construction, au plus tôt en 2021, d’un oléoduc de près de 900 km qui doit relier un port en construction à Lamu (est) et permettra de transporter environ 100.000 barils par jour jusqu’à l’océan indien.