L’organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP) a validé en fin de semaine dernière, lors d’une réunion à Vienne en Autriche, la demande d’adhésion du Congo-Brazzaville qui devient le septième pays africain à faire partie de ce cartel.
Brazzaville avait introduit sa candidature auprès de l’OPEP en début d’année, exprimant ainsi sa volonté, non seulement de se rapprocher de l’organisation par esprit de «solidarité», mais aussi de se placer au rang des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales.
En devenant ainsi le quinzième membre à part entière de l’OPEP, Brazzaville peut désormais participer aux négociations, non seulement des prix, mais aussi du quota de l’or noir au plan international.
De l’avis des experts, le volume de la production pétrolière du Congo Brazzaville lui permet de siéger « de plein droit » au sein de cette organisation, d’y avoir son mot à dire, et peut-être même de peser de son poids léger, sur les décisions.
Les prévisions du ministère congolais des hydrocarbures annoncent une production pétrolière qui pourrait dépasser les 350.000 barils par jour, boostée par le gisement Moyo Nord d’une capacité de production quotidienne de 140.000 barils, et de Banga Koyo avec ses 50 000 barils quotidiens.
En outre, le pays lorgne également sur le Fonds OPEP qui, selon le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Ngackosso, permet de développer des projets dans de nombreux domaines, comme celui de l’agriculture, auquel son pays tient fortement.
«En devenant membre de l’OPEP, évidemment, les choses seraient plus simples pour notre pays qui a tant besoin de ressources pour développer son agriculture », a argué le ministre Ngackosso.