Le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh a officiellement lancé ce jeudi, les travaux de mise en place de la nouvelle Zone franche du pays, appelée à devenir la plus grande du genre dans le continent africain.
Cette zone franche, connectée aux principaux ports du pays, est destinée à diversifier l’économie djiboutienne et à lui permettre de tirer pleinement profit de sa situation stratégique à l’entrée de la mer Rouge.
Elle servira également à créer des emplois et à attirer des investissements, en permettant aux compagnies étrangères d’être exonérées de taxes et de bénéficier d’un soutien logistique de qualité.
La première phase de ce projet lancée hier, comprend une zone de 240 hectares. Une fois terminé, ce projet de 3,5 milliards de dollars, dont la construction est prévue pour durer 10 ans, devrait s’étendre sur 4.800 hectares, ce qui en ferait la plus grande Zone franche en Afrique.
Le projet vise à permettre à des sociétés étrangères d’installer des industries de transformation dans la zone franche, pour ajouter de la plus-value aux produits plutôt que simplement d’importer ou exporter des matières premières.
Pour Aboubaker Omar Hadi, président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti (DPFZA), le volume de produits arrivant en Afrique de l’Est ne cesse d’augmenter. «A chaque fois qu’un produit quitte le continent sans avoir été transformé, c’est une opportunité manquée pour l’Afrique».
Situé le long d’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, entre océan Indien et canal de Suez, Djibouti a inauguré en 2017 trois nouveaux ports et une ligne ferroviaire le reliant à l’Éthiopie, dans le cadre de son projet visant à devenir la plateforme commerciale de la région.