Le 7ème Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) s’ouvre ce 03 septembre dans la capitale chinoise, Pékin, en présence de la quasi-totalité des dirigeants des 53 pays africains et du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Gutterres.
Durant deux jours, les dirigeants africains et nippons vont réexaminer leur coopération et renégocier de nouveaux contrats pour permettre aux Africains de continuer à bénéficier du soutien financier et technique de la Chine, et à cette dernière, de maintenir sa position de premier partenaire du continent noir.
Plusieurs chefs d’Etats africains étaient déjà arrivés dans la capitale chinoise depuis le 31 août, et avaient déjà rencontré leur homologue Xi Jinping ainsi que des partenaires chinois. C’est le cas par exemple du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui a paraphés le 31 août, neuf accords de coopération pour la création du port sec de Ferkessedougou, l’extension de l’aéroport d’Abidjan, ainsi que la conception et la construction de la centrale thermique de San Pedro.
Il en est de même pour le chef de l’Etat burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, qui a également échangé avec les dirigeants d’entreprises de construction (China Harbour Engineering Company (CHEC), China Three Gorges Corporation et CGCOC) et d’institutions de financement (China Development Bank et Eximbank), faisant le point sur les projets d’infrastructures comme le chemin de fer vers le Ghana. Les négociations concernent également la construction de l’autoroute Ouagadougou-Bobo Dioulasso, dont le coût devait s’élever à 1,3 milliard de dollars.
Parmi les contrats signés, on peut aussi mentionner trois projets autoroutiers au Cameroun, un investissement de 180 millions d’euros dans une centrale hydro-électrique de 70 MW au nord du Gabon et des projets d’infrastructures télécom pour 328 millions de dollars au Nigeria. D’autres accords sont en négociation, et pourraient être bouclés d’ici à demain, 4 septembre. Il s’agit notamment du Sénégal qui espère obtenir 500 milliards de francs CFA de financements pour des infrastructures autoroutières et pour le lancement de la deuxième phase du pôle urbain de Diamniadio, et de la RD Congo qui souhaite, quant à elle, solliciter Pékin pour le financement du barrage du Grand Inga.