Promouvoir la transformation locale du cacao afin d’accroître le revenu des producteurs et lutter contre la pauvreté, telle est la nouvelle politique de la Côte d’Ivoire, annoncée par son ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, à l’ouverture des 5èmes journées nationales du cacao et du chocolat à Abidjan.
Ainsi, le premier producteur mondial du cacao ambitionne de porter à 50% à l’horizon 2020, le taux de première transformation de la fève, estimé aujourd’hui à 33%.
Ce choix est dicté, selon le gouvernement ivoirien, par «la nécessité de capter toutes les ressources financières issues de la chaîne de production et d’ajouter une valeur ajoutée à la production nationale» de la fève de cacao.
Actuellement, seulement 580.000 tonnes de cacao sont transformées localement sur les 2,1 millions de tonnes produites par la Côte d’Ivoire lors de la campagne écoulée, selon les chiffres du ministère de l’Industrie.
Ces transformations locales sont assurées par douze unités industrielles, ajoute le ministre Coulibaly, précisant que le gouvernement a pris des mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises de broyage et promouvoir les investissements privés.
«Des discussions sont en cours avec les partenaires au développement, notamment la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale en vue de permettre de mobiliser beaucoup plus de ressources additionnelles pour accompagner le secteur privé dans la réalisation de l’objectif gouvernemental », a-t-il fait savoir.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec un niveau record de 2 019 479 tonnes atteint lors de la campagne écoulée, représentant près de 40% de la production mondiale. Les journées nationales du cacao et du chocolat visent à promouvoir la consommation des produits issus de la transformation locale.