Face aux nombreux problèmes mondiaux que connaissent les grandes puissances aujourd’hui, comme l’abaissement de la dette des Etats Unis, ou la crise de la zone Euro, ou encore la récession au Japon, le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka estime que l’Afrique est une destination de choix. Regorgeant de nombreuses ressources notamment en matières premières, l’Afrique a de nouvelles potentialités à faire valoir sur la scène internationale. Pour le président de l’institution bancaire, le raisonnement est simple. Les zones urbaines africaines comptent aujourd’hui plus de 40% des habitants, et sachant que tout ce monde a besoin de logements, d’infrastructures, utilise du dentifrice, des réfrigérateurs et autres appareils ménagers, on a donc le choix de fabriquer ces produits en Afrique ou de les importer. Dans les deux cas, cela créerait de l’activité ce qui n’est pas plus mal pour l’économie africaine. M. Kaberuka s’est aussi dit favorable à l’idée de créer un système de libre échange qu’avait stipulé le Premier ministre britannique David Cameron. Ce dernier avait déclaré lors de son dernier passage sur le continent africain à propos des enjeux d’un système de libre échange «qu’une zone de libre-échange africaine pourrait faire augmenter le PIB de l’ensemble du continent de 60 milliards de dollars par an, soit 20 milliards de plus que le montant de l’aide internationale accordée à l’Afrique ». Ainsi une réunion entre des chefs d’Etats africains se serait soldée par la décision de créer un marché commun de 875 millions de dollars regroupant la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) mais également le Marché Commun des Etats d’Afrique australe et de l’Est (COMESA).