L’Angola, deuxième producteur de pétrole en Afrique derrière le Nigeria, dispose, depuis samedi dernier, d’un nouveau champ pétrolier en eaux profondes, qui devrait lui permettre de donner un coup d’accélérateur à ce secteur dont dépend largement son économie.
Baptisé «Kaombo», le nouveau champ a été inauguré samedi dernier à 250 km au large de la capitale Luanda, et sera exploité par le groupe pétrolier français Total. Il s’agit de la plus importante opération offshore jamais lancée en Angola, avec un coût total de 16 milliards de dollars US.
Dans la phase active du projet, deux bateaux de plus de 300 m de long doivent pomper à «Kaombo», le brut de six nappes éparpillées sur 800 Km2. Un réseau de plus de 300 km de tubes, record mondial, a été posé jusqu’à 2.000m sous la mer pour remonter les hydrocarbures en surface.
Le premier des deux navires, Kaombo Norte, a produit sa première huile en juillet dernier. Il devrait être rejoint à la mi-2019 par son double, Kaombo Sul. Les deux navires devraient produire 230.000 barils par jour, soit 15% de la production actuelle du pays, pour des réserves totales estimées à 660 millions de barils.
Le projet est dirigé par le groupe français Total, en partenariat avec la compagnie nationale angolaise Sonangol, SSI (Sonangol et le Chinois Sinopec), Esso (Etats-Unis) et Galp (Portugal).