Le gouvernement burkinabé vient d’adopter un nouveau mécanisme de fixation des prix des produits pétroliers, après une dernière hausse de 12% sur le carburant à la pompe, qui a provoqué du remous dans le pays.
Selon le nouveau mécanisme, les prix des produits pétroliers à la pompe seront désormais fixés «chaque trois mois», à partir d’une «moyenne de l’évolution du prix du baril sur le marché international, pour ne pas avoir une indexation à la pompe qui soit trop fluctuante», a expliqué le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou. Cela devrait permettre d’avoir «une plus grande protection des ménages face aux fluctuations», estime le ministre.
La dernière fluctuation des prix du carburant a été marquée par une hausse de 12% des prix à la pompe. Ainsi, depuis le 9 novembre, le prix du litre d’essence et de gasoil au Burkina Faso a connu une hausse de 75 francs CFA.
Cette hausse, «la plus importante jamais faite dans l’histoire du Burkina Faso», a reconnu le ministre Dandjinou, a été mal reçue par les consommateurs, notamment le syndicat des transporteurs qui a observé une grève générale et manifesté, avec la population, dans les rues de la capitale en fin de semaine dernière.
Mais le ministre Dandjinou a rassuré que des discussions ont eu lieu avec les transporteurs de marchandises et de personnes, et que le gouvernement a «obtenu qu’il n’y ait aucun impact sur le coût des transports». «Nous espérons que le mécanisme va permette d’amoindrir le choc si la tendance à la baisse des derniers jours se confirme», a-t-il ajouté.
Au Burkina Faso, les hydrocarbures sont subventionnés par l’Etat à hauteur de 8 milliards FCFA par mois. Les nouveaux prix pratiqués depuis début novembre permettent de réduire cette subvention, qui reste cependant supérieure à 50 FCFA sur le litre, a souligné le ministre de la communication.