Le ministre ivoirien de l’Energie et des Energies Renouvelables, Thierry Tanoh, a annoncé en début de semaine, le lancement imminent des travaux de construction d’une centrale électrique solaire flottante dans le pays, la première sur le continent africain.
Cette construction se fera sur des plans d’eau, lagune ou mer, abondants en Côte d’Ivoire, a indiqué le ministre Tanoh, précisant que le projet sera financé à de 80 millions d’euros par un prêt de l’Agence française de développement (AFD), avec qui le gouvernement ivoirien a signé une Convention pour une «coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable» le 29 novembre dernier.
Avec ce projet, le pays d’Alassane Ouattara compte rattraper son retard en matière d’énergies renouvelables, l’hydroélectrique mis à part, alors qu’il est leader dans le secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest francophone. L’objectif affiché est donc de faire passer la part des énergies renouvelables à 11% dans le mix énergétique du pays, d’ici à 2020, puis à 16% à l’horizon 2030.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs autres projets sont en gestation, notamment la construction de plusieurs centrales à biomasse Biokala, développées par le groupe agro-industriel ivoirien Sifca et le français EDF. Ces centrales doivent être alimentées par les résidus de palmiers à huile du groupe Sifca. La production d’électricité ivoirienne (2.000 MW) actuelle est assurée à hauteur de 75% par l’énergie thermique et le reste provient des barrages hydroélectriques. Le pays a produit à peine un mégawatt d’énergie solaire en 2018.