Les locaux de l’opérateur de téléphonie mobile Celtel Niger S.A., opérant sous la marque «Airtel», sont fermés depuis le 7 novembre dernier pour «non-paiement d’impôt», a-t-on appris de la société qui conteste la décision de la Direction Générale des Impôts (DGI).
Le plus important opérateur des Télécom du Niger est frappé d’un redressement fiscal que lui a notifié la DGI en octobre dernier. «Il résulte de ce redressement, une demande disproportionnée représentant environ 70% des revenus annuels de la société», se plaint Airtel, filiale du groupe indien Bharti. La presse locale parle d’un redressement de l’ordre de 62 milliards FCFA pour Airtel Niger.
Samedi dernier, la direction de la société a déclaré dans un communiqué, «être convaincue de l’absence de justifications en fait et en droit» dans ce dossier, et «regrette la rapidité avec laquelle les explications étayées soumises par Airtel Niger ont été rejetées» par la direction des impôts.
La société se dit toutefois «résolue à maintenir un dialogue constructif» avec la DGI et a demandé aux autorités une «revue approfondie des éléments du dossier, afin de trouver une issue mutuellement acceptable».
Airtel opère depuis 2001 au Niger, où elle détient plus de 51% du marché, revendiquant 4,4 millions d’abonnés, devant ses concurrents, notamment Orange Niger, Niger Télécoms (public) et Moov Niger, une filiale de Maroc Télécoms, toutes frappées par un redressement fiscal.
Le 30 novembre dernier, des locaux d’Orange Niger à Niamey ont été fermés par le fisc, qui lui réclame 22 milliards de francs CFA de redressement fiscal. Orange Niger a contesté cette décision.