Les discussions entre le gouvernement du Burkina Faso et la Coalition contre la vie chère pour une revue à la baisse du prix du carburant à la pompe n’ont pas pu aboutir, ces prix demeurant donc dans l’esprit de la hausse intervenue début novembre dernier.
Le nouvel ajustement augmentait de 75F Cfa, les prix du carburant, provoquant la colère des populations burkinabé, notamment les transporteurs et des organisations de la société civile qui avaient manifesté dans le pays contre cette mesure.
Durant une semaine, le gouvernement et la Coalition contre la vie chère ont eu de longues tractations sans parvenir à un consensus sur la baisse immédiate du prix du carburant à la pompe.
Toutefois, le gouvernement a consenti d’auditer les sociétés nationales des hydrocarbures et de l’électricité dont le déficit a été invoqué avant la hausse des prix.
Le porte-parole du gouvernement, Fulgance Dandjinou, a donc demandé la «patience» des populations jusqu’à «fin janvier», pour obtenir un résultat.
Le Burkina Faso a récemment adopté un nouveau mécanisme de fixation des prix des produits pétroliers, qui prévoit que ces prix soient désormais fixés «chaque trois mois», à partir d’une «moyenne de l’évolution du prix du baril sur le marché international, pour ne pas avoir une indexation à la pompe qui soit trop fluctuante».
Selon le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, cette mesure devrait permettre d’avoir «une plus grande protection des ménages face aux fluctuations», dans ce pays où les hydrocarbures sont subventionnés par l’Etat à hauteur de 8 milliards FCFA par mois.