Le groupement Bénin ACE, qui rassemble les opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès Internet du pays, va devoir cesser l’exploitation du câble sous-marin Africa Coast to Europe, sur injonction de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du pays (ARCEP) qui estime que l’opérateur ne dispose pas des autorisations nécessaires pour cette exploitation.
En effet, Bénin ACE a fait une demande de licence pour l’exploitation de ce câble sous-marin dès mars 2013, et sollicité des moratoires au motif d’études en cours «pour la transformation institutionnelle de l’entité» avant de signer la licence.
Le 18 juin 2018, l’opérateur a notifié à l’ARCEP que ces opérations ont pris fin, avec deux ans de retard. «Mais depuis lors, Bénin ACE n’a pas accompli les formalités légales requises», souligne le régulateur, qui lui donner un délai de sept jours pour cesser l’exploitation du câble sous-marin, mettant en garde que «la poursuite de l’exploitation du câble sous-marin au-delà du délai indiqué […], sera passible de sanction».
Long de 17.000 kilomètres, le câble en fibre optique sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) relie l’Europe à la côte occidentale de l’Afrique. Il est géré par un consortium de 20 administrations et opérateurs, avec à sa tête le groupe français Orange.
La mise en service des premiers tronçons, reliant la France au Sénégal, le Sénégal à la Côte d’Ivoire et ce pays à Sao Tomé-et-Principe, a eu lieu en décembre 2012.