Le Niger, pays enclavé du Sahel, et le Bénin ont paraphé mercredi dernier à Niamey, un accord portant sur la construction d’un oléoduc qui permettra au premier pays d’exporter son pétrole.
L’infrastructure permettra l’acheminement du pétrole brut nigérien au port de Cotonou, à partir des champs d’Agadem (sud-est du Niger) où la China national Petroleum corporation (CNPC) extrait le pétrole depuis 2011.
Aucun détail technique ni financier n’a été révélé sur ce projet, dont le début effectif des travaux est prévu au courant de cette année 2019. Pour respecter ce calendrier, le ministre nigérien du Pétrole, Foumakoye Gado a formulé le souhait que «l’approbation» de l’étude de faisabilité et la mise en place d’une société de transport «suivent assez rapidement» la signature de cet accord.
Le Niger avait pourtant annoncé, récemment, le début de construction, «au plus tard à la fin 2018», d’un oléoduc qui acheminerait son pétrole brut vers le Cameroun via le Tchad, dont le coût avoisinait les 2 milliards de dollar.
Ces travaux, initialement prévus pour 2013, n’ont jamais démarré, et Niamey ne dit pas non plus si elle comptait abandonner ce projet après son nouvel accord avec Cotonou.
L’or noir du Niger est jusqu’ici acheminé par oléoducs jusqu’à Zinder (centre-sud), où il est raffiné. Pour augmenter sa production qui n’est actuellement que de 20.000 barils par jour, le Niger a signé en 2018 un accord d’exploitation d’un second puits pétrolier avec la CNPC, lui permettant d’atteindre une production «globale de 110.000 barils par jour», selon le ministre Foumakoye Gado.