Pour faire face à la récente crise dans le secteur bancaire, le Nigéria a dû procéder à la nationalisation de trois de ses grandes banques ce mois d’Août.
Contrairement aux banques Européennes et Américaines qui souffrent actuellement de la crise de l’endettement qui touche leurs pays, les banques Nigérianes se sont mises à l’abri en adoptant des choix plus maîtrisés.
La crise du secteur bancaire nigérian est essentiellement due à la crise mondiale, la chute du prix du brut du pétrole (des banques ont prêté énormément de fonds au secteur pétrolier), et l’effondrement de la monnaie ont drainé vers le chaos du capital de dix banques qui représentaient les actifs de 40% du système. La crise s’annonçait donc inévitable. La restructuration du système bancaire du pays, devrait permettre au Nigéria de connaître une stabilité mais surtout par l’activité bancaire de soutenir la croissance économique du pays.
D’après les prévisions de la Standard Chartered Bank, le PIB Nigérian, qui n’était que de 210 milliards de dollars en 2010, pourrait même dépasser celui de l’Afrique du Sud en atteignant environ 357 milliards de dollars d’ici 2023, si la tendance actuelle se poursuit. Le Nigéria a tiré leçon de sa dernière réforme du secteur bancaire dans les années 2000 qui n’avait pas fonctionné jusqu’en 2009 où les autorités ont dû réduire le nombre de banques de 89 à 24 en rehaussant le niveau du capital. Aujourd’hui trois banques ont été nationalisées, deux ont procédé à une augmentation de capital et quatre ont trouvé de nouveaux investisseurs.
Avec cette restructuration le Nigéria pourrait enregistrer un taux de croissance de 8,5% cette année, même si son économie reste un géant aux pieds d’argile.