Les autorités chinoises ont annoncé hier jeudi qu’elles donneront «bientôt» des détails sur leur liste noire d’entreprises étrangères, d’organisations ou de particuliers «non fiables» qui ne respectent pas leurs engagements en cessant d’approvisionner des entreprises chinoises.
Lors d’une conférence de presse, Gao Feng, un porte-parole du ministère chinois du Commerce, a indiqué que le gouvernement chinois est en train de mettre en œuvre les procédures nécessaires et des mesures spécifiques.
Les autorités chinoises ont dans leur collimateur les grandes entreprises de la tech, comme Google, Intel ou encore Qualcomm, qui ont annoncé qu’elles ne fourniront plus leurs technologies à Huawei.
Par ces mesures à venir, la Chine entend riposter à la politique des Etats-Unis contre les entreprises chinoises jugées indésirables en sol américain. La plus connue de ces entreprises est Huawei qui, au nom de la sécurité nationale américaine, est en tête des entreprises soupçonnées d’espionnage.
Une mesure vise même à interdire aux entreprises américaines de leur acheter des produits ou leur vendre des composants. La Chine estime que ces pratiques faussent le marché et poursuivent des buts non commerciaux.
L’interdiction de travailler avec des entreprises américaines menace l’existence même de Huawei. Le groupe technologique chinois est en justice pour obtenir l’invalidation de l’article 889 de la loi de 2019 sur l’autorisation du décret d’urgence nationale qui viole selon lui les clauses du « Bill of Attainder, Due Process and Vesting » de la Constitution américaine.
Ce nouveau développement ne va aider à régler la guerre commerciale bilatérale entre les Etats-Unis et la Chine. Celle-ci a repris de plus belle quand, le 15 mai dernier, le président américain Donald Trump a décidé de relever les droits de douane sur des produits chinois représentant 200 milliards de dollars d’importations annuelles.
Gao Feng a prévenu que son pays « prendra des mesures de représailles nécessaire et défendra fermement les intérêts du pays et du peuple si les Etats-Unis continuent obstinément à aggraver les frictions commerciales.