La Guinée a lancé cette semaine, un emprunt obligataire de 168 millions de dollars afin de mobiliser des fonds pour le financement de projets de réalisation d’infrastructures d’envergure.
Avec un taux préférentiel de 12,5% net, cet emprunt est le troisième consécutif du gouvernement guinéen, qui se tourne ainsi vers le secteur privé, notamment le secteur bancaire, les industriels et les particuliers pour la levée des fonds.
Cette option est «une alternative pour collecter des fonds qui seront directement injectés dans la réalisation des projets et programmes de développement du pays, notamment des infrastructures routières, énergétiques etc.», explique dans une note, le ministre guinéen de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara.
Selon le ministre, il sera procédé dans un premier temps, à un emprunt obligataire de 84 millions de dollars, dont une première partie sera utilisée pour entretenir les infrastructures routières et énergétiques du pays. L’autre partie sera destinée à la réduction de la pauvreté et au renforcement de la trésorerie de l’Etat.
Une seconde tranche de cet emprunt, d’un montant de 84 millions de dollars sera émise en 2020, et servira à financer d’autres projets d’infrastructures socio-économiques. Les ressources traditionnelles de l’Etat, «constituées essentiellement des prélèvements obligatoires», s’avèrent insuffisantes au regard des besoins d’investissement dans tous les secteurs de développement du pays, révèle M. Camara. Raison pour laquelle le Gouvernement trouve nécessaire d’envisager d’autres moyens de recherche de fonds sur le plan local avec de nouveaux instruments de financement dont l’efficacité est avérée, a-t-il ajouté.