Le service des impôts du Gabon est paralysé depuis le début de semaine par une grève illimitée de son personnel, qui réclame de meilleures conditions de vie et de travail.
Ce mouvement d’humeur initié à l’appel du Syndicat des professionnels des impôts (SPI), est censé contraindre le gouvernement gabonais à verser aux employés concernés, une prime initialement attendue depuis le 1er novembre dernier.
«Le dernier jour ouvrable du mois devait être celui retenu pour le paiement des primes. Nous constatons avec regret que, jusqu’au 11, les primes ne sont pas payées. Ce mouvement ne sera levé que lorsque le gouvernement décidera de parler franc-jeu», a déclaré Sylvain Ombindha Talheywa, président du Syndicat des professionnels des impôts.
L’économie gabonaise dépend encore d’environ 60% des revenus du pétrole. Dans le cadre de la nouvelle politique de diversification de son économie, Libreville table sur une maximisation des recettes hors pétrole, dont les revenus fiscaux.
Ces agents chargés de collecter les recettes de l’État jouent donc un rôle primordial dans l’économie du Gabon, et leur cessation d’activités risque d’engendrer d’importances pertes financières pour le pays.
«Un jour non travaillé peut valoir à peu près 1,5 à 2 milliards de francs CFA. Nous sommes fermes. Autant de jours qu’ils laisseront passer, autant d’argent coulera sous les ponts», a prévenu Sylvain Ombindha Talheywa, exhortant les agents de collecte des impôts à rester chez eux et à «ne pas tolérer la pression des chefs de services et des directeurs appelés à assurer le service minimum».