Aujourd’hui jeudi 25 août, le Rwanda va procéder à l’inauguration de sa première centrale d’extraction du gaz méthane du lac Kivu. Un vieux rêve qui, à force de persévérance, devient réalité. Déjà, il faut noter que la situation géographique du gisement de gaz que constitue le lac Kivu ne facilitait pas les choses. L’étendue d’eau étant une frontière naturelle entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC), ces deux pays devaient s’entendre au préalable sur les modalités d’exploitation de la manne énergétique, ce qui a été fait par un accord d’exploitation commune. Ainsi, ce long processus a abouti à la finalisation de la construction de la centrale. Celle-ci a été accueillie dans la localité de Karongi au bord du lac Kivu (150 Km de Kigali). Selon son cahier de charges, elle aura une capacité de production de 25 MW, lesquels vont induire une diminution de la consommation du bois de chauffage, la première source d’énergie de la population rwandaise (93 %). Par ailleurs, l’idéal serait que l’énergie générée par le méthane soit équitablement répartie entre la capitale, Kigali, et l’intérieur du pays, qui est habituellement défavorisé par rapport à la première ville. En effet, jusque-là, 80 % des capacités électriques reviennent à la région de Kigali, un véritable contraste parce qu’elle ne compte que 5 % des rwandais. Comme l’annonçait, l’année passée, l’inauguration d’une première centrale éolienne dans le pays et, à présent, l’avènement de cette usine d’extraction de méthane, le secteur de l’énergie est prédit à un bel avenir au Rwanda. Rien que l’exploitation énergétique autour du lac Kivu, avec ses 55 milliards de mètres cubes de méthane, peut donner lieu à plusieurs autres projets de grande envergure.