1.76 Milliards d’habitants en 1900, 6.1 milliards en 2000, 6.793 milliards en 2010, la croissance démographique mondiale suit un rythme effréné. Et l’Afrique n’est pas en reste : elle devrait voir sa population passer de 750 millions d’habitants en 2006 à 1.4 milliards en 2040. Se pose alors la question de l’alimentation de cette population.La question prend toute son importance quand on sait qu’à l’heure actuelle près de 300 millions d’africains ne mangent pas à leur faim. Investir dans la réduction de la faim est une obligation morale, mais également une décision économique judicieuse. Des rendements agricoles plus importants contribueraient à faire reculer la faim, à baisser le coût des importations alimentaires : en l’an 2000 seulement, les importations alimentaires ont coûté 8.7 milliards de dollars. Cela aurait aussi des avantages économiques plus généraux comme la hausse des revenus agricoles ou la fourniture des matières premières au secteur industriel africain.L’agriculture en Afrique est pratiquée par des millions de petits agriculteurs indépendants, manquant souvent de moyens et ne bénéficiant pas du soutien d’une politique agricole efficace. Les activités liées à l’agriculture constituent le moyen de subsistance d’environ 60% de la population active du continent, représentent 17 % de la totalité du PIB et 40% de ses recettes en devises étrangères.L’agriculture en Afrique souffre énormément du manque de capitaux. Nombre de gouvernements consacrent moins de 1% de leurs budgets à l’agriculture. Il y a également la diminution de l’aide des donateurs qui préfèrent investir dans d’autres secteurs. Plus d’argent dans l’agriculture permettrait d’améliorer les conditions de culture (irrigation, engrais, nouvelles technologies telles que l’agriculture intelligente ou les OGM), et de créer des routes pour faciliter l’écoulement des produits.