Les impacts de l’épidémie du Coronavirus se fait ressentir sur l’économie et le secteur pétrolier au Nigeria qui est le premier producteur de l’or noir en Afrique.
Sur le marché asiatique, les prix du pétrole se sont effondrés depuis le début de cette semaine, de plus de 30 %, en tombant sous la barre des 30 dollars suite à la décision de l’Arabie Saoudite d’augmenter à plus de 10 millions b/j sa production pétrolière et de casser les prix de vente de son brut pour les commandes du mois d’avril. L’idée étant de parvenir à décrocher le maximum de marchés et de prendre une revanche sur la Russie qui a refusé d’adhérer à la nouvelle réduction de la production voulue par Ryad et les autres pays membres de l’OPEP.
Dans ce contexte de chute brutale des cours mondiaux du baril, le Nigeria vient d’annoncer une revue à la baisse de son budget fortement lié à l’activité pétrolière.
«Il est très clair que nous devrons revoir le prix de référence du pétrole brut que nous avons établi à 57 dollars le baril (…) La conséquence, c’est qu’il y aura une baisse des revenus dans le budget, ce qui signifie une réduction de la taille du budget », a déclaré hier la ministre des Finances nigériane, Zainab Ahmed.
Abuja tablait sur un budget 34,6 milliards de dollars pour cette année, mais constate que sa principale source de revenu est handicapée par l’épidémie du Coronavirus.
Ce mercredi 11 mars, un comité formé par le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari, devrait lui présenter un rapport sur les moyens de limiter au plus vite, les retombées économiques négatives de cette crise sanitaire mondiale.
Pour l’instant, la plupart des analystes s’accordent à dire qu’il est trop tôt pour savoir à quel point la chute des cours va impacter l’économie du pays le plus peuplé d’Afrique, où seulement 2 cas du coronavirus ont été confirmés.