La relance économique après la pandémie du coronavirus était au cœur de la 11ème Session ordinaire des ministres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) chargés de piloter le Programme de réformes économiques et financières de la zone.
Au cours de cette réunion par vidéo-conférence, les 6 pays de la CEMAC ont examiné le projet d’un plan de relance économique post Covid-19 pour cette zone, qui va s’étendre sur une période de cinq ans (2021-2025). Ce plan se décline en deux principaux axes : la production et la formation, selon Gilbert Ondongo, ministre congolais d’État, ministre de l’Économie, qui a présidé cette réunion des ministres en charge des Finances, du plan et de l’intégration sous-régionale.
«Nous avons par exemple insisté sur le fait qu’on pourrait mettre en place en Afrique centrale une ou deux chaînes de valeur. Ça veut dire prendre en charge un processus complet de production qui va de la matière première jusqu’au produit dérivé. Si nous pouvons avoir une chaîne de production proprement d’Afrique centrale avec des segments de valeur dans chaque pays, ce serait une bonne chose. Nous avons aussi dit qu’en matière de développement humain, nous accusons du retard, on doit peut-être faire une grande université d’Afrique centrale avec des spécialités dans chaque pays», a-t-il proposé M. Ondongo.
La réunion de ce lundi était également l’occasion pour la CEMAC d’examiner les programmes conclus avec le Fonds monétaire international (FMI) qui arrivent à terme dans certains pays membres. L’institution sous-régionale souhaite faire évoluer ces accords qui « ont jusque-là porté sur des questions budgétaires », pour que les programmes à venir soient plus « axés sur le développement ».