Trois opérateurs de téléphonie au Tchad viennent d’écoper d’une lourde sanction à hauteur de 8 milliards de francs CFA, pour le non-respect de leur cahier de charges.
L’Etat tchadien reproche aux trois opérateurs Airtel, Tigo et Salam, un faible signal de leur réseau, des coûts trop élevés ainsi que d’autres insuffisances dont se plaignent souvent les utilisateurs.
Lors du forum sur la gouvernance de l’internet en Afrique tenu en 2019 à N’Djamena, le président tchadien Idriss Déby Into avait exigé de ces opérateurs « que le coût d’internet au Tchad soit le moins élevé de la sous-région tout en veillant à l’amélioration de la qualité de service fournie aux usagers ».
A l’issue d’un audit effectué cette année, le Conseil de régulation des communications électroniques et des postes au Tchad dit avoir relevé « des manquements sur plusieurs indicateurs mesurés et les engagements contenus dans le protocole d’accord signé en juin 2019 n’ont pas été respectés » par ces opérateurs. Les opérateurs concernés n’ont pas encore réagi, mais la sanction a été saluée dans le pays, notamment par les associations de défenses des droits des consommateurs.