L’Afrique qui croit en ses chances d’obtenir la direction de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), une première depuis sa création en 1995, mise sur la Nigériane Mme Okonjo-Iweala, à qui l’Union Européenne (UE) vient d’assurer son soutien.
Les pays membre de l’UE sont parvenus à un consensus sur la candidature de l’ancienne ministre nigériane des Affaires étrangères et des Finances et ex-numéro deux de la Banque mondiale, Okonjo-Iweala. Ce soutien est «un signal clair à l’égard de l’Afrique et un signe de confiance mutuelle» avec l’UE, souligne-t-on dans les coulisses à Bruxelles.
Le commerce est vital au développement de l’Afrique pour créer suffisamment de bons emplois afin d’absorber les quelques 17 millions de jeunes chômeurs qui se présentent chaque année sur le marché du travail. Mais, depuis trop longtemps, les réglementations du commerce mondial font du continent africain le parent pauvre des échanges commerciaux.
L’OMC a succédé à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) en 1995 et jusqu’à présent, l’organisation n’est pas encore parvenue à œuvrer en faveur du développement des pays du Sud en général et de l’Afrique en particulier.
La Nigériane est le seul candidat Africain encore en lice pour succéder au Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions à la tête de l’OMC fin août, un an plus que tôt que prévu. Elle affrontera la Coréenne Yoo Myung-hee, pour le dernier tour du processus d’élection du patron du commerce mondial.