Trois compagnies minières menacent de poursuivre en justice l’Etat du Congo (Brazzaville) qui leur a récemment retiré « illégalement » des permis d’exploitation de gisements de fer dans le nord du pays pour les rétrocéder à un nouveau partenaire chinois.
En novembre dernier, l’Etat congolais a en effet retiré les permis d’exploitation des gisements de fer de Badondo, Avima et Nabemba aux sociétés minières Congo Iron et Avima Fer, pour «insuffisance d’exploitation (…) et non-paiement des redevances prescrites par la loi». Une autre société, Equatorial Resources, s’est vue retirer un simple permis d’exploration.
Le 13 mars 2021, le Congo-Brazzaville a réattribué au Chinois Sangha Mining Development les permis d’exploitation de ces trois gisements de fer dans le nord du pays. Les sociétés défavorisées contestent les griefs portés contre elles, et annoncent leur intention de porter l’affaire en justice, notamment à la Cour d’arbitrage internationale de Londres, une juridiction commerciale.
Congo Iron SA, propriété de l’Australienne Sundance Resources, dit avoir respecté les termes de son contrat, contrairement aux affirmations de la partie congolaise. Et souligne que «si l’État congolais nous reproche une certaine lenteur dans la mise en route du gisement, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même». De son côté, l’Australien Socrates Vasiliades soupçonne «certains responsables politiques» de corruption et envisage de poursuivre l’État congolais, à qui il réclame 27 milliards de dollars de dédommagement, soit l’équivalent de deux années du PIB du pays!