Dans une déclaration conjointe publiée ce jeudi à l’issue d’une réunion du Groupe consultatif africain, le Fonds monétaire internationale (FMI) et le Caucus africain pensent que les pays du continent ont besoin de « politiques nationales soigneusement calibrées » et d’un soutien plus fort de la communauté internationale pour se remettre de la crise du COVID-19 et revenir sur la voie d’une croissance plus forte.
Les économies africaines, déjà assez fragiles, ploies plus gravement sous le poids des impacts de la pandémie coronavirus qui sévit depuis un peu plus d’un an déjà. Aujourd’hui, Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI et Domitien Ndihokubwayo, président du Caucus africain, estiment qu’augmenter considérablement la capacité de production du vaccin COVID-19 et accélérer leur déploiement sur le continent est, certes, une « priorité clé », mais qu’il était également « essentiel de prioriser les politiques pour aider à protéger les moyens de subsistance et les groupes vulnérables ».
Selon leurs prévisions, l’Afrique du Nord, riche en pétrole, devrait croître plus rapidement, tandis que « la reprise sera probablement beaucoup plus lente en Afrique subsaharienne » et que le revenu par habitant dans de nombreux pays ne devrait pas revenir à niveaux avant 2025.
Ils ont alors appelé à des « politiques de transformation » et à un investissement accru dans les technologies numériques et les infrastructures résilientes au climat.