Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé cette semaine un allégement de la dette du Soudan, estimée à plus de 56 milliards de dollars et accordé à ce pays, un nouveau financement de 2,5 milliards de dollars sur trois ans pour stimuler sa relance économique.
Le FMI admet ainsi le Soudan dans l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) «sur la base de l’engagement du pays en faveur des réformes macroéconomiques », ce qui signifie que le Soudan peut enfin accéder à l’annulation de la dette et à de nouveaux fonds, à fait savoir l’institution de Bretton Woods dans un communiqué.
Le Soudan devrait bientôt voir sa dette extérieure chuter à environ 30 milliards de dollars, puis à 6 milliards lorsque qu’il obtiendra un allégement irrévocable de sa dette après environ trois ans, au «point d’achèvement», explique Carol Baker, chef de mission du FMI.
Après des décennies d’isolement et de sanctions, le Soudan traverse une grave crise économique caractérisée par une inflation frôlant les 400%, des pénuries de biens et services de base et un pic d’insécurité alimentaire.
Depuis la chute du régime du président Omar El Béchir, les autorités de transition travaillent à réinscrire le Soudan sur la scène internationale, en consentant plusieurs réformes économiques, dont la suppression des subventions aux carburants et une forte dévaluation du taux de change dans le cadre d’un programme contrôlé par le FMI nécessaire pour participer à l’Initiative PPTE.
Le pays a également milité pour redorer ses relations avec les Etats-Unis et regagner la confiance des investisseurs étrangers.