L’économie du Botswana, le premier producteur africain de diamant, a rebondi de 9,6% de croissance par rapport au trimestre précédent. La grève générale qu’avait connu ce pays pendant huit semaines a donc été compensée grâce à des prouesses dans les secteurs minier et de la construction. En effet ces deux domaines ont respectivement augmenté de 23,7% et 28,3%. Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont annoncé quant à eux, que le produit intérieur brut devrait augmenter de 6,2 % au deuxième semestre de cette année. En outre la forte croissance des exportations des diamants, dont le prix du carat a flambé, devrait continuer à stimuler l’économie botswanaise. Les dépenses de consommation personnelle ont par ailleurs pu être modérées car les salaires perdus des ménages lors de la grève ont été compensés par des exportations diamantifères. En plus, le gouvernement botswanais a décidé de diversifier l’économie nationale.
Les exportations du cuivre et du Nickel sont ainsi projetées pour soutenir la balance commerciale du pays, d’autant plus que les importations devraient augmenter, mais à un rythme beaucoup plus lent que les exportations. Par ailleurs la société mondiale d’exploitation des diamants De Beers a annoncé très récemment sa volonté de déplacer son centre de tri de pierre brute à Gaberone, capitale du Botswana. Ceci devrait stimuler davantage la croissance économique du pays. Toutefois le ralentissement de la croissance mondiale et des prix du diamant constitueraient un risque pour les perspectives commerciales positives. Les analystes économiques s’attendent tout de même à des réserves de change de 8,5 milliards de dollars en décembre 2011.