La Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (PROPAC) a exprimé mardi des inquiétudes concernant la capacité du Cameroun à atteindre les objectifs de la Décennie des Nations-unies sur l’agriculture familiale lancée il y a trois ans.
Ce plan national devrait permettre aux petits producteurs camerounais de bénéficier des appuis financiers, notamment du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) afin de produire davantage.
Mais à ce jour, « le Cameroun n’a pas encore élaboré son plan d’action », constate Célestin Nga, secrétaire exécutif de la PROPAC. Pour y remédier, un parterre d’hommes de médias et d’acteurs de la société civile a été convié mardi à une rencontre pour réfléchir sur les enjeux liés à l’implémentation de ce modèle agricole au Cameroun.
Si pour certains acteurs, la solution pour encourager l’agriculteur familial «ne peut provenir que de la révision de la loi foncière», Célestin Nga pense qu’il faut plutôt «plaider auprès des partenaires techniques et financiers, des institutions publiques, pour que des mesures soient prises afin que les conditions de vie et de travail des petits producteurs agricoles soient améliorées…».
La décennie des Nations-unies sur l’agriculture familiale couvre la période 2019-2028 et ambitionne d’aboutir à «une agriculture familiale entreprenante, modernisée et durable assurant des fonctions économiques, sociales, culturelles et écologiques pour la sécurité et la souveraineté alimentaire» en Afrique centrale.