Le vent qui balaie le secteur financier aux Etats unis et en Europe devrait bientôt frapper les banques sud-africaines. Selon le sondage publié récemment par le Cabinet Ernst & Young, la confiance entre les banques de détail et celles d’investissements privés auraient baissé à cause de l’imminence d’une récession importante. Le directeur général de la « First National Bank », une banque sud africaine, affirme que la confiance des banques est intimement liée à la situation économico-financière du pays. En effet la baisse au troisième trimestre de l’année 2011 d’une large gamme d’indicateurs économiques en comparaisons aux précédents trimestres, et la baisse du Produit Intérieur Brut (3%) constituent les raisons principales de la perte de confiance des banques en Afrique du sud. La volatilité globale qui sévit dans la sphère économique sud-africaine décourage assez les investisseurs. Cette volatilité rend les opérateurs économiques plus nerveux et maintient une fluctuation des prix des produits de consommation à raison de 5%. Toutefois, selon Johan Scholtz un analyste bancaire sud-africain, les événements en Europe devraient nécessairement filtrer à travers le marché local dans le cas où les régulateurs imposeraient des seuils de capital plus élevés. Cela pourrait entrainer l’augmentation des coûts de financement des banques, les forçant à les répercuter aux emprunteurs. Les Banques devraient pour ce faire rester vigilantes sur les critères de détente du crédit malgré des signes de reprise de la consommation. Il est en effet peu recommandable pour les fournisseurs de crédit d’encourager les clients à prendre des prêts non garantis. Le ministre des finances Gordhan Parvin a quant à lui assuré que le gouvernement continuera d’appliquer des politiques visant à améliorer la résilience sud-africaine aux crises mondiales en promouvant la politique de l’augmentation des réserves de change.