Le transfert d’argent est un service fortement lié aux flux d’émigration. Cette opération financière consiste à envoyer en un temps court de l’argent à une personne (proches, amis, …) ou à payer un achat ou un service, etc. Dans la plupart des cas, ces transferts se font des pays à revenus élevés, bassins d’immigration comme l’Europe occidentale par exemple, vers les pays à revenus moindres, bassins d’émigration comme l’Afrique subsaharienne. En 2008, la Banque Mondiale estimait le volume global des transferts à 500 milliards de dollars avec une croissance moyenne globale de 14% sur la dernière décennie. L’Afrique subsaharienne reçoit 6% des envois d’argent dans le monde.Malgré ces 6% des flux mondiaux, les flux de transfert ont un rapport très positif sur le PIB de l’Afrique subsaharienne : ils en représentent en moyenne 5%. La diaspora africaine est passée de 20 millions de personnes en 2004 à 30 millions de personnes en 2009 et ces migrants enverraient environ 40 milliards de dollars US à leurs familles et à leurs communautés tous les ans. Les transferts sont, après les financements directs, la deuxième source de financements externes pour les pays en développement.Les transferts d’argent demeurent une source constante et vitale pour des dizaines de millions de familles africaines. Et malgré l’augmentation du volume et la valeur des envois de fonds vers les pays en développement, leur effet est mitigé sur la réduction durable de la pauvreté. Pour valoriser tout le potentiel de développement perçu de ces flux, il faudrait une orientation des politiques d’aide au développement.