Le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) a réagi jeudi à l’inflation croissante dans le pays, appelant le gouvernement à prendre des dispositions pour y mettre un terme.
L’inflation qui couvait depuis cinq ans au Cameroun est une réalité aujourd’hui, avec des prix en hausse, même pour des produits de première nécessité.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le GICAM constate que des produits alimentaires ont affiché une hausse record de 20% entre janvier 2021 et janvier 2022, et que «la situation est loin de connaître une amélioration visible».
Les chefs d’entreprises camerounais ont donc appelé les autorités publiques à «envisager des mesures adaptées et durables pour assurer la survie des entreprises et l’approvisionnement du marché local en produits de consommation», ajoutant que «ne rien faire n’est pas une option».
Fin février 2022, l’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun avait également établi le constat selon lequel «l’inflation s’installe» dans le pays, caractérisée par une progression du niveau général des prix de l’ordre de 9,2%, dans un contexte de stabilité des salaires nominaux disponibles.
L’INS attribue l’inflation des prix des produits locaux à la «contraction de l’offre» en rapport avec la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aux changements climatiques ainsi qu’aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement des marchés, du fait de la COVID-19.
Pour les produits importés, la hausse de leurs prix est due aux «restrictions liées à la pandémie du coronavirus, la hausse des coûts du transport maritime et la crise énergétique».