L’agence de notation de Moody’s vient de changer sa perspective de notation de crédit stable suite à la pauvreté et le chômage qui a déclenché des protestations en Afrique du sud. En effet depuis peu les fonctionnaires sud-africains de divers secteurs sont en grève pour réclamer une hausse des revenus. Selon l’agence de notation, les autorités de la première puissance économique du continent seraient incapables d’asseoir des politiques budgétaires strictes. L’agence Moody’s a affirmé craindre qu’un engagement à parvenir à un faible déficit budgétaire puisse être compromis par le chômage et le taux pauvreté élevé. L’agence a également montré sa réticence quant à la politique d’indigénisation des mines d’autant plus qu’elle pourrait réduire l’attractivité des investisseurs. Notons cependant que l’agence de notation s’était abstenue de changer la note sud-africaine il y a quelques années, lorsque la notation obligataire en monnaie locale était rétrogradée de A2 à A3 par plusieurs agences. Le directeur général de la chambre sud-africaine de commerce et d’industrie, a pour sa part déclaré que bien qu’il ne s’attendait pas à une rétrogradation imminente de la note nationale, la situation économique devrait être prise au sérieux. Pour rassurer l’agence de notation Moody’s, le ministre des mines et autres membres du Cabinet du président Jacob Zuma ont affirmé qu’ils n’appliqueraient pas la politique de nationalisation des mines.
Toutefois, la popularité de Julius Malema, président de la ligue des jeunes du parti au pouvoir qui soutient la politique de nationalisation, semble dissoudre la volonté des autorités du pays. Les entrepreneurs occidentaux ont dans ces circonstances recommandé au gouvernement sud-africain de donner plus d’assurance sur leur politique d’indigénisation et sur la criminalité violente dont fait montre le pays afin de rassurer les agences de notation.