Bien que la monnaie namibienne continue à s’affaiblir face aux devises étrangères ces derniers mois, le prix du carburant reste constant. En effet le Ministère des mines et de l’énergie a décidé tout en observant la tendance des prix sur les marchés internationaux de subventionner la différence par rapport au prix réel de l’essence et du gasoil, soulageant ainsi les consommateurs. Cette stratégie est mise en place dans la plupart des pays où le pouvoir d’achat de la population ne leur permet pas de se procurer facilement des produits pétroliers. Le ministère des mines et de l’énergie met néanmoins en garde, car le prix du baril sur le marché international peut à tout moment flamber de sorte que le gouvernement n’arrive plus à compenser le déficit. Toutefois les prix mondiaux du pétrole sont susceptibles de rester au dessus des 100 $ US le baril, pour une période de temps considérable en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande. En outre certaines prédictions économiques annoncent que les transactions internationales du marché pétrolier risquent d’être perturbées par la crise européenne. Le ministère de l’énergie namibienne attire également l’attention sur le fait que la production libyenne prendrait encore beaucoup de temps pour récupérer sa place d’autrefois. La production actuelle de pétrole de la Libye est derisoire, alors qu’elle atteignait 1,6 millions quotidiennement avant la révolution. Au regard de la situation du marché international du pétrole, il est clair que les prix à la pompe demeurent encore à la hausse et soient inaccessibles à la population. Pour soulager le panier de la ménagère namibienne, les autorités doivent donc maintenir la subvention du carburant en attendant que l’inflation se stabilise.