Le secteur des services financiers au Zimbabwe n’a pas été directement affecté par les fluctuations des marchés américains en dépit du fait que le pays continue à utiliser le dollar américain comme moyen de paiement. L’économie mondiale traverse toujours une passe dangereuse caractérisée par la crise de la dette souveraine européenne et de la dette américaine. Cependant depuis que le Zimbabwe utilise le dollar américain, le pays est devenu beaucoup plus vulnérable aux chocs sur les marchés américains. Heureusement pour le Zimbabwe que cette situation de dollarisation, mise en place pour contrecarrer l’hyperinflation, n’est que partielle et atténue l’exposition. La plus grande inquiétude du Zimbabwe vient de la dette américaine qui a récemment atteint près de 15 000 milliards américains suscitant une perturbation sur les marchés financiers. Le fait que le pays soit largement « dollarisé » implique que les autorités financières soient contraintes de contrôler les ajustements de taux de change et les évolutions monétaires. En outre un examen de la dynamique du marché mondial révèle que les risques de la baisse des activités sont probablement plus élevés aujourd’hui plus qu’à aucune autre période de l’année. Malgré les menaces exogènes posées au secteur bancaire local, il résiste tant bien peu que mal. Toutefois il rencontre des difficultés inhérentes à la macro-économie, en particulier en ce qui concerne les contraintes de liquidité. Les chiffres officiels de la banque centrale du Zimbabwe montrent que le ratio moyen de liquidité a dépassé 30%. Les banquiers du Zimbabwe ont de ce fait exhorté le gouvernement à recapitaliser la commission de protection de déposants afin de s’assurer qu’elle joue efficacement son rôle en cas de faillite bancaire. Ceci permettra aussi de mettre le pays à l’abri des fluctuations externes.