Le gouvernement burkinabé est décidé à en finir avec le chômage. C’est pourquoi, il s’est réuni mardi 22 novembre dernier afin de réfléchir sur la concrétisation de son Programme Spécial de Création d’Emploi (PSCE). Le Burkina – Faso est sévèrement frappé par le chômage. Selon des statistiques officielles, le taux de chômage équivaut à 2,4%. Un bon chiffre à première vue mais qui ne décrit pas toutes les disparités : les zones urbaines sont les plus touchées par le chômage avec, par exemple, 12,6 % à Ouagadougou. Et, pire, les jeunes en constituent les principales victimes : 65,4 % des sans-emploi burkinabés ont moins de 24 ans. Raisons pour lesquelles, le gouvernement a décidé de réagir. Pour ce faire, il n’est pas lésiné sur les moyens : 10,98 milliards de FCFA (23 millions de dollars) seront alloués, chaque année, au PSCE, et cela, pour créer 24 209 emplois, 10 000 occupations et assurer la formation de 45 100 jeunes en moyenne. Aussi, le PSCE se déclinera en 5 axes : le premier est spécialement consacré aux jeunes diplômés ; il se propose de pouvoir 10 000 stages pré-embauches dans le public comme dans le privé, d’outiller 10 000 jeunes à l’entrepreneuriat avant de les installer et d’appuyer le démarrage de 2000 jeunes formés aux métiers.
Les jeunes déscolarisés et non scolarisés constituent le deuxième axe : selon les prévisions du PSCE, 21 000 d’entre eux seront recrutés comme manufacturiers. 30 200 jeunes issus des zones rurales seront formés aux métiers agricoles dans le cadre du troisième axe. Le quatrième axe visera, quant à lui, l’autonomisation des femmes en octroyant à 3510 groupements féminins du matériel de production et, enfin, le dernier axe va s’atteler à promouvoir la création d’entreprises et, donc, celle de l’emploi en prenant des mesures incitatives.