Le Fonds Monétaire International (FMI) a appelé le weekend dernier le gouvernement à mettre en place des tampons fiscaux afin de soutenir l’économie namibienne face à des chocs importants. Maitland Mac Farlan, chef de mission du FMI pour la Namibie, a demandé au gouvernement namibien de mener la politique budgétaire avec beaucoup de prudence de manière à pouvoir gérer ses dettes. Le gouvernement a en effet l’intention d’accumuler sa dette de 16% à 30% du Produit Intérieur Brut (PIB) à la fin de l’exercice financier 2013-2014. Cette dette, qui est destinée à financer la promotion de l’emploi et de la croissance économique, devrait continuer à augmenter à moins que les déficits budgétaires soient revus à la baisse sur le moyen terme. La mission du FMI craint cependant que l’expansion budgétaire mette la pression sur la position extérieure du pays en augmentant le volume des importations. Cette augmentation contraindrait les autorités à puiser dans les réserves officielles tout en exerçant une pression sur les prix des biens non échangeables.
Toutefois avec la récente émission obligataire et des revenus solides de l’union douanière d’Afrique australe, la Namibie pourrait conforter la position extérieure de son économie au cours des deux prochaines années. L’économie mondiale est actuellement et pourrait rester pour un bon bout de temps dans état fragile. Par ailleurs la mission du FMI affirme que l’économie de la Namibie semble un peu plus « modérée » cette année.
La croissance pour 2011 est en effet estimée à 3,5% à la suite des difficultés dans le secteur minier et de faibles perspectives mondiales. Face à toutes ces préoccupations, le ministère des finances doit mettre en place des tampons fiscaux pour soutenir le pays face à divers chocs qui s’annoncent.