Dans le cadre du NEPAD, les pays africains commencent à tirer un nouveau profit du fait qu’ils sont ensoleillés toute l’année : ils commencent dorénavant à exploiter l’énergie solaire, cette source d’énergie propre et gratuite, pour éclairer des foyers isolés qui ont peu d’espoir d’être prochainement reliés au réseau national d’électricité.L’électrification des zones rurales est rendue difficile du fait qu’il est souvent couteux et peu pratique de relier au réseau d’électricité des foyers éloignés et éparpillés. Les sources d’énergie autonomes (solaire, éolienne ou hydraulique avec de mini-générateurs) constituent une solution au problème.Renforcer l’accès à des sources d’énergie moins couteuses et plus fiables contribuera à la prospérité sociale et économique. En dehors de l’Afrique du Sud et de l’Egypte, seuls 20% des africains, et seulement 5% dans certains pays, ont l’électricité. Dans les régions rurales où vivent la majorité des africains, ce chiffre n’est que de 2% en moyenne, ce qui est nettement inférieur au taux d’au moins 35% que comptent atteindre les dirigeants africains, toujours dans le cadre du NEPAD.Le plus ambitieux des projets d’exploitation de l’énergie solaire a été mené au Zimbabwe, grâce aux contributions du PNUD (7 millions de dollars) et du Zimbabwe (400 000 dollars). 9 000 systèmes d’énergie solaire ont été ainsi installés dans l’ensemble du pays pour améliorer les conditions de vie de la population et réduire la dégradation des terres et la pollution.Mais l’installation de ces systèmes solaires coûte encore cher : 500 à 1 000 dollars en moyenne pour équiper un foyer en Afrique subsaharienne. La solution serait le recours à de nouvelles modalités de financement comme la facturation à l’usage ou encore l’installation de panneaux solaires alimentant plusieurs foyers à la fois.