Les expatriés africains dans le développement du continent

IOM
Organisation Internationale pour les Migrations

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) estime à 20 000, chaque année, les cadres ou membres de professions libérales qui quittent l’Afrique. Ce phénomène est qualifié de « fuite des cerveaux » et est l’un des plus grands obstacles au développement de l’Afrique. Les raisons qui poussent ces cadres à partir et/ou à ne pas revenir sont la morosité économique, les conflits armés, le chômage et les soins de santé inadéquats.

Un diplômé sur trois émigre, principalement en Europe et en Amérique du Nord. Les universités africaines fonctionnent donc pour satisfaire les besoins de main d’œuvre des pays industrialisés comme la Grande Bretagne et les Etats-Unis. D’après le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la formation d’un étudiant pendant quatre ans coûte aux pays africains entre 10 000 et 15 000 dollars selon les disciplines, jusqu’à 40 000 dollars quand il s’agit de médecins. Et ce sont eux qui sont le plus susceptibles d’émigrer.  Pour remplacer le personnel qualifié parti s’installer à l’étranger, les pays africains emploient, d’après l’OIM, jusqu’à 150 000 expatriés de pays occidentaux, ce qui leur coûte 4 milliards de dollars par an. Ces deux facteurs conjugués aggravent le manque à gagner pour l’Afrique.

Si tous les diplômés s’installent définitivement dans les pays industrialisés, l’Afrique ira à sa perte. L’avenir de l’Afrique dépend des africains. Les gouvernements africains demandent à leurs ressortissants vivant à l’étranger de contribuer au renouveau du continent.