A l’instar des habitants de plusieurs pays de l’Afrique australe, les botswanais se sont vus obliger de s’accoutumer au terme délestage dans leur vie courante. Ce terme traduit l’arrêt volontaire de l’approvisionnement électrique d’un ou plusieurs consommateurs pour rétablir l’équilibre de la production et de la consommation sur le réseau. Il s’agit donc d’une mesure de prévention destinée à éviter les risques d’effondrement en tension et en fréquence qui pourraient entraîner la coupure de la totalité d’un réseau. En effet les difficultés de fourniture électrique sont dues au fait que le pays ne dispose que d’une unique centrale électrique vieille de 25 ans et produisant seulement 120 MW. Le Botswana est ainsi obligé d’importer 80% de son électricité principalement des pays voisins. Et comme la problématique énergétique concerne quasiment toute la région, les pourvoyeurs d’électricité du Botswana ont dû réduire leurs exportations accroissant ainsi le phénomène de délestage. Pour ce faire, les autorités énergétiques du pays ont décidé d’augmenter la capacité de génération électrique de 1200 MW en l’espace de 6 ans grâce à la construction de 3 nouvelles centrales thermiques. Ces dernières permettraient de lutter tant soit peu contre les délestages qui sévissent dans le pays. Le ministère de l’énergie botswanais a assuré que la mise en service de la première centrale, qui doit générer 600 MW pour un investissement de 1,5 milliards de dollars US devrait être effective en 2012. Elle sera suivie par la construction de deux autres centrales de 300 MW chacune, lesquelles seront confiées à des producteurs indépendants d’électricité.
L’une sera issue de la restructuration d’une centrale existante mais inexploitée, et l’autre sera totalement construite. La mise en service des deux premièrs barrages pourraient entièrement combler la demande énergétique d’ici à 2016.