Selon une récente étude de la Banque Mondiale, les évasions fiscales de la Namibie représentent environ 9% du Produit Intérieur Brut (PIB) par an soit environ 550 millions d’euros. Ceci est plus grand que la part des financements alloués à l’éducation nationale. L’évasion fiscale est généralement considérée comme un problème critique pour la mobilisation des ressources nationales dans les pays en développement. La Namibie ne fait malheureusement pas l’exception. Dans son rapport, la Banque Mondiale affirme que l’évasion fiscale constitue clairement un défi pour les autorités. En effet les recettes perdues par l’évasion fiscale représentent un détournement des ressources financières loin du budget national. Sur 171 cas d’évasions déclarés, seulement 37 ont été considérés cette année. L’évasion fiscale inclue des évasions des droits de douane grâce à la contrebande et la falsification des prix, et aussi l’évasion fiscale des entreprises. Le rapport met également en cause l’industrie du jeu et des organisations à but non lucratif. La situation est encore beaucoup plus grave d’autant plus que les propriétaires des petites et moyennes entreprises ignorent les obligations fiscales auxquelles ils sont soumis. En outre, la plupart des gens ne déclarent pas leurs entreprises, et en conséquence ne déclarent pas leurs impôts, selon le rapport. Puis il y a des individus et des sociétés qui ne sont tout simplement pas disposés à payer leurs cotisations. L’évasion fiscale siphonne ainsi l’argent qui pourrait être investi dans les ressources productives nécessaires pour diversifier l’économie et régler des problèmes sociaux urgents.
Les pertes causées par l’évasion fiscale sont des exemples majeurs de la façon dont ce désastre peut avoir d’effets négatifs sur le développement économique. Les décideurs ne peuvent donc pas se permettre d’ignorer ce fléau qui se dresse sur le chemin du progrès économique national.