Alors qu’il était à moins de 40 dollars en 2004, le cours du baril de brut se situe actuellement aux alentours de 90 dollars après des pics vers 150 dollars entre 2008 et 2009. Cette hausse globale du cours du brut est une bonne nouvelle pour les 13 économies africaines exportatrices de pétrole. A condition toutefois de mieux gérer ces surplus budgétaires en les investissant dans leurs infrastructures et en diversifiant leurs économies. Par contre, pour les autres pays africains importateurs de pétrole, cette hausse des cours du pétrole réduit les devises pour l’importation d’autres articles de base. Les activités dépendant du secteur énergétiques et les transports sont les plus touchés par la hausse du brut.
Pour limiter les effets de cette hausse, un bon nombre de pays africains, à l’instar du Ghana, optent pour une politique de subventionnements : ils payent une majeure partie du pétrole, de manière à réduire au maximum sa hausse chez le consommateur. L’inconvénient de cette politique est l’immobilisation de capitaux qui pourraient servir à financer des projets de développement prioritaires.
La solution à long terme pour la réduction de la dépendance africaine au pétrole passe la promotion des énergies propres et renouvelables comme les biocombustibles, les énergies solaire et éolienne, l’hydro-électricité, le gaz naturel dont d’importantes réserves sont inexploitées : estimées à 6 300 milliards de mètres cubes en 1995, en 2010, après prospection, elles devraient être d’environ 17 650 milliards de mètres cubes, dont 78 % se trouveront au Nigeria.