Souvent critiquée pour le manque d’intégration et notamment pour la quasi absence d’infrastructures électriques, (avec un déficit d’à peine 4% du potentiel d’énergie installé), la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) envisage mobiliser dès 2012 une enveloppe de près de 1355 millions de dollars américains en vue de financer la réalisation de son projet d’interconnexion des réseaux électriques entre ses pays membres. La CEEAC, avec ses 140 millions d’habitants et une superficie d’environ 664 000 km2 est la communauté ayant le taux d’électrification et de consommation d’énergie le plus faible. Le constat est tout aussi paradoxal quand on sait que toute la région centrale est dotée d’un potentiel électrique impressionnant d’un peu plus de 148 000 MW dont 49 000 sont concentrés sur le seul site d’Inga en RDC. Ainsi donc le Secrétaire permanant du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), Bruno Kapandji Kalala, a affirmé que la région centrale n’exploite que 2,5% de son potentiel. Pour en revenir aux projets d’interconnexion de la CEEAC, il y en a 14 au total, et sont subdivisés comme suit : 459 millions de dollars pour l’interconnexion Congo-Gabon, 266 millions de dollars pour Gabon-Guinée équatoriale, 117 millions de dollars pour Guinée équatoriale-Cameroun, 119 millions de dollars pour Cameroun-Tchad, 156 millions de dollars pour Angola-RDC, et enfin 64 millions de dollars pour RDC-Centrafrique.
Par ailleurs le projet de renforcement des réseaux interconnectant les deux Congo coûtera au total 244 millions de dollars à la CEEAC qui a également prévu un budget de 429 millions de dollars pour le renforcement des réseaux nationaux des différents Etats. Pour la mobilisation des ressources financières, une rencontre avec les principaux bailleurs de fonds est envisagée en 2012.