Petit pays en pleine reconstruction après plusieurs années de guerre civile, le Burundi vient d’enregistrer un taux de croissance économique de 4,5% jugé encore faible par les observateurs. En effet au vue des nombreux besoins caractérisant actuellement ce pays convalescent dont la guerre civile a viré au rouge pratiquement tous les indicateurs socio-économiques nationaux, le taux de croissance idéal serait de deux chiffres. Comme l’a confirmé le vice président de la République, ce taux de croissance est insuffisant pour permettre à un pays post-conflit de rattraper les retards et satisfaire les attentes de la population en termes de dividendes de la paix. Toutefois l’horizon n’est pas si sombre que ça du côté de Bujumbura puisque le pays est parvenu a faire monter son produit intérieur brut (PIB) par habitant à 215 dollars en 2011, alors qu’il n’était que de 100 dollars en 2005. Pour assurer cette croissance de l’économie, les autorités burundaises doivent accorder plus d’importance aux secteurs porteurs de croissance aujourd’hui comme l’agriculture et l’élevage, l’énergie et les mines, les infrastructures de transport, le tourisme et le développement du secteur privé. A cet effet le vice président a déclaré que « Le gouvernement a déjà fait un grand pas en dotant ces cinq domaines de 28% du budget global de 2011 ».
Mais la tâche serait pas facile car le pays semble être aussi affecté par la crise économique mondiale et notamment la hausse des prix des produits pétroliers et des prix des produits de première nécessité, y compris les produits alimentaires n’arrangent guère la situation économique du Burundi. Autre problème à régler mais cette fois en interne, est la dépendance de l’économie nationale aux productions agricoles, vu que celles-ci se retrouvent souvent menacées par les aléas climatiques.