Au Burundi, l’offre et la demande sucrière croissent en même temps et posent toujours le problème de pénurie. Ainsi la société sucrière du Moso (SOSUMO) qui a enregistré une hausse de sa production cette année, soit un peu plus de 20.000 tonnes contre 18.937 tonnes de 2010, éprouve toujours autant de difficultés à satisfaire la demande de plus en plus grande. Cette société industrielle n’arrive plus donc à approvisionner correctement le marché local, alors qu’elle est considérée comme celle ayant le monopole sur cette denrée de première nécessité au Burundi. Ceci conduit à une pénurie qui dure depuis plusieurs mois, et trouver du sucre « SOSUMO » sur le marché local, devient très difficile et relève d’un parcours du combattant. Au vu de son rang et l’importance qu’il revêt dans la vie quotidienne, le sucre fait partie des rares produits vivriers de large consommation encore subventionnés par l’Etat au Burundi. En raison de cette pénurie, il va de soi de se confronter à un problème d’inflation des prix. A cet effet, quand l’on finit par trouver du sel SOSUMO sur le marché local, il faut donc payer le prix cher parfois même le double du prix autorisé.
Par ailleurs pour expliquer, les raisons et difficultés qu’éprouve l’entreprise à approvisionner. Or, soulignons que le marché local dont la forte demande sur le marché sous-régional en favorise l’exportation frauduleuse. Pour y remédier, la SOSUMO envisage donc de mettre en place et surveiller de près sa propre chaîne de distribution et de vente à travers le pays.