Le marché du café arabica connaît un développement important au Madagascar ces derniers temps. L’augmentation de la demande locale, ainsi que l’existence des opportunités d’exportation ont fait bondir le prix du kilo de plus de 50%. Le café constitue une des principales ressources de Madagascar et occupe la troisième place des produits agricoles exportés en entrée de devises après la vanille et les crustacées. Cette redynamisation du secteur du café serait due à la forte demande internationale et à la libéralisation de la filière au pays. En effet autrefois, l’Etat malgache monopolisait cette branche de l’agriculture (fixation des prix et prélèvements excessifs sur les revenus caféiers) au grand dam des producteurs. Mais depuis peu, la collecte et la commercialisation ont été libéralisées et ouvertes ainsi aux opérateurs privés. Le rôle de ces sociétés reste cependant réduit à la collecte et au conditionnement. Le café Arabica entre dans la catégorie des cafés gourmets (café de spécialité) très demandés. Même sur le marché local, l’offre ne suit plus la demande à l’heure actuelle, car ce produit devient en plus prisé par les amateurs du café gourmet malgache. A titre illustratif, plusieurs salons de thé et des boutiques spécialisées d’Antananarivo (capitale du pays) proposent ce produit. Sur le plan international, la demande continue de croître. Une société basée à Hawaï et qui achète constamment le café Arabica malgache depuis 5 ans, a vu ses besoins grimper et devenir sans limite aujourd’hui.
Motivés par cette grande demande, les producteurs de café malgache tentent de s’organiser avec l’appui des quelques partenaires techniques étrangers. Ainsi près de 40 000 jeunes plants vient d’être distribués dans quelques communes du pays où le sol et le climat sont particulièrement favorables à la culture du café Arabica.